Bonsoir. Je ' ai pas encore trouvé un gag spécial "Pâques" ou n' importe quel gag à base d' œufs/cloches mais officiellement j' ai encore le temps.
Non, cette fois je vais vous demander une concentration exemplaire car nous allons taper bien à sec et bien à fond dans la catégorie "reine" des gags de Nicolaou, celle qui demande toutes nos facultés cognitives afin de percevoir la subtile étrangeté du dialogue. Cela ne tient souvent pas à grand chose: un mot, une virgule ou une tournure bizarrement placée.
Je m' explique.
Ce gag commence à un rythme et sous un schéma très classique, avec en prime un "ron!" de ronflement qui fait autant de bruit que le "tuu" de la voiture et un "coin coin" en pleine ville. J' en déduis donc deux choses: 1) un des protagoniste a un asthme très prononcé. 2) Le traiteur chinois du quartier zigouille les canards dans l' arrière-boutique. C' est assez horrible à bien y penser.
Non, je veux simplement m' arrêter sur la phrase de Placid: "Muzo, tu crois à la chance?". Au début, je n' ai pas tiqué mais après avoir répété cette phrase, j' ai dû me rendre à l' évidence: elle ne tournait pas rond. La chance est par définition un concept non-préhensible et totalement fluctuant, sur lequel on ne peut spéculer car il ne repose sur aucune base statistique ou religieuse. Ainsi, comment peut-on "croire" à quelque chose qui ne tiens pas de la croyance mais d' un simple coup de dés du hasard? Même le destin on peut y "croire", pour peu qu' on soit convaincu qu' une main invisible tire les ficelles de nos choix. Mais la chance, non.
Voila ce qui se passe quand on sur-analyse les gags de Nicolaou: d' abord on perd son travail, ensuite sa femme et ensuite BFM TV vient squatter devant chez vous et parle en direct d' un "loup solitaire qui s' est retranché chez lui". J' vais leur faire goûter de ma Kala tiens!
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